vendredi 9 mai 2014

W A R R E N

Sur le ponton où grouillent les rongeurs, son pas n'est pas pesant, il frôle à peine les planches attaquées par la vermine. Arrivé au bout de la jetée, il dépose son étui et en sort un violon dont il se plaît à taquiner les cordes, très délicatement d'abord, bientôt de façon incendiaire. A mesure que s'étirent les notes, que le ciel devient rouge, les rats s'entassent autour des jambes de cet homme. A ce moment-là seulement, il s'autorise à rire dans sa barbe de forêt, dans son nid à coucous.

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